Exposées dans l’aile Simons des Galeries de la Capitale, à Québec
Jusqu’au 22 avril
Trouvez aujourd’hui, en ce début de millénaire, un grand magasin qui s’associe avec conviction et régularité avec l’art et vous ne trouverez à peu près que la Maison Simons.
Si cette approche est particulièrement prisée c’est parce qu’elle est exceptionnelle. Parce qu’elle ajoute une dimension particulière à un exercice en soi, banal, celui du magasinage. Plus encore, si cela touche notre conscient comme notre inconscient tant personnel que collectif, c’est qu’il s’agit en fait d’un geste d’humanité. Certes ici (à la Maison Simons et les Galeries de la Capitale) on fait du commerce. On souhaite et on se doit d’être compétitif. Mais, au-delà des chiffres ou un profit, on s’adresse à qui? À des gens avec toute leur intériorité, avec leur bagage de vie… Ce geste, cette façon d’opérer un magasin de modes de grande surface et méga centre commercial, n’a rien de banal. Et c’est là que les liens entre Simons, les Galeries de la Capitale et les robes de François Bertrand prennent tout leur sens. Ils expriment tous une manière de faire différente, unique.
L’artiste, aussi directeur artistique de l’organisme, Vincent et moi, conçoit des robes faites de matière recyclée qui déborde la réalité de l’objet. Elles sont élégantes, belles et intrigantes mais elles sont bien plus, elles sont des miroirs. Des extensions de notre imaginaire. Réalisées par la somme de gestes répétés avec patience tel un mantra, chacune des robes est conçue de milliers de petites pièces industrielles récupérées pare François Bertrand qu’il ajuste et assemble avec du fil d’acier avec une délicatesse et une justesse qui débordent le temps. Le résultat est fantastique. Certes il y a la conception qui sort de l’ordinaire. Mais si ce n’était que ça, ces robes ne feraient partie que d’un cabinet de curiosités sans plus. Elles vont au-delà. Elles vivent!
En visitant le nouveau magasin Simons aux Galeries de la Capitale, à Québec, vous découvrirez le point d’union de trois grandes visions; celle d’un commerçant qui est bien plus qu’un commerçant, celle d’un centre commercial qui redéfinit la norme et celle d’un artiste recycleur-d’âmes unique en son genre. Chacun à sa manière montre que le temps est un liant. Que le talent d’où qu’il provienne est une source d’espoir et de fascination dont le genre humain a irrésistiblement besoin.