La géométrie de la nature
Robert Bernier
Marie Roberge peint depuis une quarantaine d’années. Pour elle, l’acte de peindre n’a rien de banal, il constitue une des façons privilégiées au cours de sa vie de se retrouver face à elle-même et face aux autres. Une quête. Une recherche de l’invisible par le visible. Du vrai par le faux. De la réalité par l’illusion. Cette dualité (comme toutes les autres) n’est pourtant qu’apparente puisqu’elle n’existe que dans le regard que l’on porte sur les choses. Paradoxalement, c’est aussi à travers elle [la dualité], en apprenant à la dissiper, que l’on peut trouver notre chemin. Pour Marie, chaque tableau est comme un caillou qu’elle laisse tomber derrière elle…
Du métier
Si elle peint depuis plusieurs années, elle ne fait pourtant pas partie du « milieu ». À ma connaissance elle n’’a jamais été représentée par aucune galerie. Ça ne l’a pas empêchée de présenter au fil du temps plusieurs expositions, dont certaines ont fait passablement de bruit, notamment celle tenue à l’église du Gesù, rue Bleury, à Montréal à la fin des années 90.
L’exposition qu’elle présente actuellement, à compte d’auteur, dans un appartement recyclé en galerie d’art, à Westmount, fera découvrir à ceux et à celles qui connaissent déjà son travail une dimension à la fois différente et semblable. Semblable, parce que sa facture demeure soignée et fine. Marie Roberge a du métier. Elle connaît le tabac, comme on dit quoique son expression ne soit pas un écran de fumé. Cependant, son art ne repose pas sur une technique, celle-ci en étant plutôt le véhicule (…)
Texte complet dans l’édition actuellement en kiosque, Parcours Le magazine No 79