Line Ouellet quittera son poste de directrice et de conservatrice en chef du Musée national des beaux-arts du Québec en mai prochain après avoir consacré 18 ans de sa vie à cette institution phare du Québec!
John R. Porter, par sa fougue et sa verve, a dirigé le musée avec flamboyance en étant sur toutes les tribunes et en ayant de grands projets. Le style de Line Ouellet a été plus pondéré mais pas moins efficace. Il a été différent et d’ailleurs son époque l’a été. Lors de son mandat, une de ses missions a consisté à mener à bien les nouvelles grandes orientations du Musée et bien sûr mener à bien l’agrandissement. Majeur tant par l’investissement que par ses répercussions, le pavillon Lassonde a doté, l’institution d’un espace muséal extraordinaire, tant par son architecture que par les moyens qu’il apporte avec sa concrétisation.
Une réforme majeure
Un des défis de Line Ouellet aura été d’orchestrer une réforme importante dans la manière dont le visiteur vivra dorénavant les collections et cela va bien plus loin d’un simple changement d’œuvres de place. Une transformation en profondeur qui préconise, entre autres, une expérience spatiale complètement nouvelle qui amène une réflexion par la qualité des enchaînements entre les bâtiments et les collections. On peut dès à présent constater certains de ses effets avec l’aménagement, par exemple, des quatre nouvelles salles consacrées à autant de nos créateurs phares de notre modernité – Jean-Paul Riopelle, Jean Paul Lemieux, Alfred Pellan et Fernand Leduc – dont les œuvres sont maintenant accessibles à tous, par un choix judicieux et des parcours de salle particulièrement dynamiques.
Un bâtiment, une signature
Réalisé par OMA et Provencher Roy et Associés architectes à la suite d’un concours international, le nouveau pavillon, avec son architecture audacieuse et lumineuse, par son emplacement physique dans la ville, le pavillon Lassonde est aujourd’hui indéniablement une signature iconographique incontournable de la capitale. De plus, il double[presque] l’espace. Nouvelles salles d’exposition destinées aux expositions temporaires, café, auditorium de 250 places… Le Musée national des beaux-arts du Québec est devenu un moteur pour le développement du tourisme culturel à Québec.
Il est bien loin le Musée du Québec qui, au jour du 5 juin 1933, ouvrait officiellement ses portes sur les plaines d’Abraham. Il était plus que temps pour l’institution fr prendre enfin sa place et Line Ouellet y aura contribué de manière sensible!