De rigolos marins-cyclopes
Décidément le duo d’artistes Cook-Sasseville est dans les bonnes grâces des décideurs pour les contrats d’art public. Faire l’énumération de l’ensemble de leurs réalisations serait aujourd’hui très long considérant le nombre, mais citons les plus récentes ; La rencontre, œuvre monumentale s’il en est une avec ses 11 mètres de hauteur qui trône sur la Place Jean-Béliveau, du Centre Vidéotron, à Québec : De l’eau sur le feu, à la Place St-Thomas-de-Villeneuve, dans l’arrondissement Beauport, à Québec ; Prendre le pouls, au Centre universitaire de la Santé McGill, à Montréal… Le prochain projet, Les gardiens est constitué de deux tours de sept mètres de hauteur, chacune placée sur les rives du Saint-Laurent, une à Québec, à la place des Canotiers et l’autre au Lieu historique national du chantier A.C. Davie, à Lévis. Chacune se faisant de l’œil… Un troisième lien avant l’heure qui ne lui manquera que le troisième œil. Le bon souhaitons-lui. Une particularité importante toutefois, l’œuvre ne serait pas permanente mais éphémère. Elle ne sera en place que pour l’été du 21 juin au 21 septembre prochain. Pourquoi ? Bonne question. Mais je n’ai pas la réponse, pour l’instant.

Les Gardiens. Photo : Cooke-Sasseville
Cook-Sasseville s’inscrivent dans un courant parallèle au Pop-Art Québécois et leur démarche n’est pas sans rappeler celle d’un Pierre Ayot par exemple. Ils en ont l’humour et les références. Ici, Les gardiens, pourraient être deux phares, chacun sur sa rive. Des cyclopes portant un chapeau de matelot, dont l’œil sera motorisé. Le tout surplombé sur une grande tige aux couleurs des poteaux de barbier. Des œuvres qui auront certainement un impact considérant leur stature et leur coloris particulièrement… Voyant. Il ne manquerait que la lumière. Modernité oblige, un site Web offrira un complément d’information.
Robert Bernier