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Édition 2015

Robert Bernier

Clay and Friends sur la promenade à Tadoussac. Photo Bertrand Lemeunier

Vous aimez la chanson? Celle d’ici? D’ailleurs? Celle qui tape et qui frappe? Celle qui émeut? Qui surprend? et ce, tous genres confondus? D’artistes accomplis comme émergents… Et vous appréciez la spontanéité, le vrai, la nature, la mer, la simplicité…

Vous êtes à la recherche d’un évènement autour de la chanson qui demeure dans la mesure… Celle de l’humain, du contact et du partage. Si vous avez répondu oui à plusieurs de ces questions, le Festival de la chanson de Tadoussac est une destination obligée pour vous. Vous l’ignoriez? Hum et bien ça ira à l’an prochain, car l’édition 2015 vient tout juste de se terminer le dimanche 14 juin. Un grand cru, un succès complet et je ne l’ai pas lu dans un communiqué. J’y étais.

Dylan Perron, en spectacle à la Pointe-de-L’islet. Photo Bertrand Lemeunier

2005 vs 2015

La dernière édition du Festival de la chanson de Tadoussac à laquelle j’avais assisté était celle de… 2005. Que de changement en dix ans! C’est que, le plus grand des petits festivals a considérablement grandi! Les scènes se sont multipliées, l’animation bonifiée et la diversité, bien évidemment aussi. Ce festival demeure l’endroit idéal pour faire des découvertes dans un cadre exceptionnel. Celui d’une nature enchanteresse parfois capricieuse, toujours merveilleuse. Un spectacle en soi.

Quelle fût donc ma surprise cette année. Le Festival avait grandi autour d’une place centrale située juste à côté de l’église qui abrite les deux scènes principales (Desjardins et Bord de l’eau). Adjacent, un chapiteau pour la presse. Tout à-côté, la scène Hydro-Québec. Le samedi après-midi on présentait un hommage à Bobby Lapointe, Bobby Lapointe repiqué, une version familiale. Un enchantement de créativité mené tambour battant par des artistes français d’une [extraordinaire] qualité.

Cette centralisation (de points d’intérêts) contribue aussi à créer un centre névralgique nécessaire pour la cohésion de l’ensemble. Mais le festival ne se limite pas qu’à ce lieu. Bien au contraire! Il s’étend partout dans le village entier. Sur la promenade du bord de mer avec le chapiteau, Télé-Québec, dans plusieurs bars, à l’hôtel Tadoussac (tellement beau) sans oublier les lieux extérieurs, l’Anse à la Barque, la Pointe de l’Islet… faudrait pas oublier la plage de sable, les baleines, L’auberge de jeunesse, le café du Fjord…

Pierre Flynn etc…

Le samedi matin, spectacle surprise (et gardé secret) à l’attention de tous ceux qui avaient acheté le macaron des mordus du Festival (une initiative pour pallier à un financement de plus en plus difficile à obtenir pour les festivals en région, lire l’excellent texte du journal Le Soleil sur le sujet ici).Paul Piché, était là, seul avec sa guitare, installé sur l’hôtel de la petite chapelle protestante datant de la fin du XIXe siècle. Il offrait une prestation… sans prétention et combien unique. Une chose qu’on ne peut vivre ailleurs qu’à ce festival.

Prestation de Paul Piché à l’Église protestante de Tadoussac. Photo, Michel Pinault

Une de mes motivations (principales) était d’assister au spectacle de Pierre Flynn sur la scène Desjardins. Bonne affaire, elle avait lieu le samedi (j’arrivais le vendredi soir). J’aurais aussi beaucoup aimé voir celui de Jacques Michel, Juliette Greco, Jean-Louis Cormier, Fred Pellerin, mais question d’horaire mon focus était demeuré sur Pierre Flynn. Et je ne fût pas déçu. J’y reviens. Une amie, elle, ne voulait [absolument] pas manquer au même moment au Café du Fjord la prestation de Jordan Officer, un musicien canadien-anglais incontournable qui a collaboré entre autres avec Susie Arioli… Puis, après ce spectacle, juste à côté à l’Auberge de jeunesse, elle a été enchantée par le spectacle innovant de Pascale Picard. « Du spectacle de Pascale Picard, qui m’a frappé c’est la formidable énergie qui s’échangeait entre l’artiste et les gens venus l’entendre. L’enthousiasme était palpable et contagieux, touchant. Elle était dans une salle totalement conquise. » Explique Verona encore transportée par cette prestation. « En ce qui concerne Jordan Officer, j’ai été [très] impressionnée par sa virtuosité à la guitare et l’âme de son interprétation. Lui et ses musiciens ont littéralement mis le feu à la place! À la fin du spectacle le mot qui revenait le plus souvent chez les spectateurs était, « solide », et c’est exactement ce qui me vient aussi à l’esprit. » Ce qui ne donne qu’une [toute] petite idée de la grande variété et de l’excellente qualité tant de la programmation que des artistes présents pendant ses quatre jours).

Pierre Flynn en spectacle sur la scène Desjardins. Photo, Michel Pinault

Pierre Flynn en spectacle sur la scène Desjardins. Photo, Michel Pinault

Terminons avec quelques mots au sujet du spectacle qu’offrait Pierre Flynn sur la scène Desjardins. Il s’agissait du tout premier de sa tournée à venir. Cela coïncide avec la parution de son dernier disque, Sur la terre. Accompagnés de musiciens de grand talent, le métier et l’inspiration étaient au rendez-vous. Ils nous ont offert un mélange de ses dernières compositions et de ses anciennes (sans oublier une chanson de Hank Williams). Quel beau mix! Envoûtant. Absolument à ne pas manquer près de chez vous quelque part dans les prochaines semaines et mois à venir (voir la liste des spectacles à venir ici). Une bien belle soirée riche en émotion et en… chansons.

Longue vie à ce festival unique!

Photos de Tadoussac (et des environs) par Verona Sorensen