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À L’Orphélia, 634, Grande Allée est, Québec

L’artiste Jean Gaudreau est un créateur qui demeure constamment à l’affut de nouveaux défis. Toujours très actif et ce depuis quelques décennies déjà, sa production est importante et elle s’est inspirée au fil des ans, entre autres, du Cirque du Soleil et du Château Frontenac, deux monuments distincts de notre culture collective. Tout dernièrement il s’est attaqué à un autre de nos grands symboles, l’œuvre de Jean Paul Lemieux.

Le visiteur observé – 26 x 57 p – 2018 – technique mixte sur toile

Figure emblématique de l’art canadien, Lemieux a su exprimer, avec une simplicité de moyens, toute la complexité de la quête identitaire des gens d’ici. Comme lui, Jean Gaudreau est également un créateur très attaché à Québec. Et à bien y réfléchir, revisiter son œuvre est une idée porteuse de nouveaux horizons, car elle permet de voir l’apport artistique de Lemieux autrement, de l’actualiser, comme il est courant en musique populaire par exemple.

Le chapeau noir, 2018, 28 x 52 pouces, technique mixte

Le traitement pictural que donne Gaudreau est particulièrement sensible. À la fois délicat et expressif. Un bon exemple, l’autoportrait que Jean Paul Lemieux a peint en 1974 en évoquant plusieurs époques de sa vie, Gaudreau l’a rebaptisé, Le visiteur observé, une technique mixte de 26 x 57 pouces. Personnellement j’aurai trouvé plus à propos qu’il se l’approprie totalement en en faisant son propre autoportrait. Ça aurait été plus fort encore comme approche. N’empêche la qualité de l’exercice est réelle, et l’on perçoit une affinité certaine, un respect profond et sincère qui semble trouver sa correspondance dans les méandres intérieures de l’âme de Jean Gaudreau, tellement la sensibilité est parfois à fleur de peau, comme pour son tableau, Le chapeau noir, une technique mixte de 28 x 52 pouces particulièrement éloquente en ce sens.

En tout l’artiste présente huit tableaux inspirés de Lemieux dans un restaurant de la Grande Allée à Québec, L’Ophélia. Un endroit que Lemieux aurait habité jadis, fort probablement à l’époque de ses débuts à l’École des beaux-arts de Québec à la fin des années 30, début 40.

Un rendez-vous du 14 mars au 20 avril prochain.