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La traversée des harmonies, Opus No 1, la sacrée

Chapelle du Séminaire Saint-Joseph
858 Rue Laviolette, Trois-Rivières

Isabelle Clermont

Il ne vous reste que quelques jours pour vivre une nouvelle expérience immersive de l’artiste Isabelle Clermont. Son installation, La Traversée des harmonies, Opus No 1, La sacrée, est présentée jusqu’au 6 mai, dans la chapelle et dans la sacristie du séminaire Saint-Joseph, à Trois-Rivières.

Cette singulière créatrice conçoit des atmosphères. Plus que des ambiances, elle créé des états d’être. Ici, elle invite les visiteurs, qui deviennent pour cet instant ses complices, à vivre une expérience sensible à travers une trame narrative qu’ils devront s’approprier émotionnellement. Ce partage à bras multiples a comme base justement, « l’inter-relationnalité » , la connexion entre les vécus. Isabelle a demandé à des femmes de partager avec elle leur traversée de la vie s’étalant sur quatre saisons. Elle a ensuite retenu quatre témoignages qu’elle a jumelés à la sienne afin de créer cette intensité sourde qui résonne de l’intérieur et qui percute par ses émotions sur la peau de l’âme des êtres.

Isabelle Clermont

Isabelle Clermont

L’œuvre est créé pour le lieu dont elle occupe l’espace de différentes façons. Un « habitacle de bienveillance » trône au centre. C’est le cœur qui bat à travers des ambiances sonores qui s’harmonisent avec des cordes de piano en suspension, des plumes sans oublier la lumière, car l’expérience doit se vivre dans une certaine obscurité pour pouvoir en absorber toute l’intensité. Autour, quatre hôtels avec des extraits des confidences des quatre femmes dont l’artiste aura retenu les textes. Ici, le verbe s’exprime à travers les sous-entendus et les ambiances sonores (comme visuelles) créer par la vidéo et la lumière. C’est méditatif.

Aussi, dans les absidioles de la chapelle, Isabelle Clermont a intégré des œuvres, des estampes numériques de grand format qui viennent contenir et faire résonner le tam-am des cœurs et le froissement des âmes…

Il s’agit d’un premier volet qui en comptera quatre au total. À suivre donc

Robert Bernier