Né le 5 mars 1931 à Paris d’origine grecque, Frédéric Othon Aristidès, dit Fred, est décédé le 2 avril 2013 à l’âge de 82 ans.
Le temps passe vite, tellement qu’on ne sait quoi penser de sa nature intrinsèque. Trouver son but, son chemin dans ce chaos (néanmoins) organisé qu’est l’existence n’est pas toujours de tout repos. Dans cette (parfois) noirceur quelques lumières nous éclairent et font que malgré tout on a le sentiment que la vie est plus grande que nous. Fred, ce génial créateur a été pour moi l’une de ces lumières.
Adolescent, Fred a habité et nourrit mes errances imaginaires avec son personnage Philémon et ses albums incroyables : Naufragé du « A », Le piano sauvage, Le château suspendu, seize au total, que j’ai lu et re-re-re-relu, une œuvre majeure qui n’a rien à envier aux autres médiums d’expressions, du grand art, de la grande humanitude !
Mon premier contact avec l’imaginaire débridé de Fred, celui-là qui m’ouvrait la voie vers tous les possibles, a été avec le magazine Pilote que mes « grands » frères lisaient sans ménagement. Aujourd’hui Philémon, Barthélémy et les manu-manus nourrissent toujours mon imaginaire et continuent de m’ouvrir de vastes horizons en me soufflant à l’oreille que l’invisible est incommensurablement plus vaste que le visible.
Merci Fred !
Robert Bernier