Il est décèdé le 28 mars
Il laisse dans le deuil son épouse, Pnina Gagnon, sa fille Iris Amizlev et ses deux fils, Lee-Yarden et Yakir Gagnon.
Nous apprenons le décès de François-Marc Gagnon, certainement l’un, sinon l’historien de l’art le plus déterminant du Québec moderne.Il aura été celui qui a bien fait comprendre toute la portée et l’importance de Refus global et des automatistes en général. Son apport aura été primordial pour que notre société prenne conscience que Borduas et son groupe ont été avant-gardistes à plus d’un égard. Précurseurs de la Révolution tranquille, ils étaient, et c’est ce que Monsieur Gagnon a démontré, la bougie d’allumage de ce qui deviendra une dizaine d’années plus tard, une société nouvelle.
Cependant son importance et sa pertinence comme historien déborde ce singulier mouvement pictural de notre modernité. Au moment où il a été reçu Officier de l’ordre du Québec, en 2015, voici ce que l’on écrivait sur sa contribution à la société québécoise. « François-Marc Gagnon s’est illustré dans la discipline de l’histoire de l’art. Il est reconnu comme le grand spécialiste de l’automatisme, surtout pour ce qui est de la carrière et de l’œuvre du fondateur de ce mouvement québécois : Borduas. Cet universitaire de renom s’est aussi intéressé aux premières manifestations de l’art sur notre continent : les cartes géographiques anciennes très enluminées, les livres illustrés de gravures (par exemple, les œuvres de Champlain), les manuscrits anciens (en particulier, le Codex canadensis), les œuvres des premiers peintres de Nouvelle-France. Il a su mettre en valeur l’art pictural non religieux du Québec d’avant la Conquête, tout en ménageant une place de choix aux artistes modernes, notamment Riopelle. »
Son travail en ce sens a également été souligné en septembre 2013 par l’Académie des Arts et des Lettres en lui décernant la médaille de l’Académie pour l’ouvrage The Codex Canadensis and the Writings of Louis Nicolas: The natural history of the New World que François-Marc Gagnon a édité et présenté sur les écrits de ce Jésuite érudit qu’étais Louis Nicolas. La traduction en français moderne a été effectué par Réal Ouellette et en anglais par Nancy Senior. Cette médaille est décernée chaque année depuis 1946 (Gabrielle Roy fût la première lauréate) à un écrivain ou à une personnalité du milieu de la culture pour l’apport exceptionnel de son œuvre. Toutes nos félicitations à M. Gagnon.
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