Pour éviter l’amertume!
Conseil numéro 1 :
Méditez ceci. Si un galeriste, agent ou quiconque veut vous vendre une œuvre en vous parlant d’abord d’investissement, commencez à prendre un salutaire recul. C’est le genre de discours dont il faut se méfier, sauf pour de rares exceptions. Aussi, tout est dans la nuance. Un discours pro-investissement déclaré avec ferveur et assurance est parfois de bien mauvais augure. Attendez la suite et dites-vous que l’argent facile, c’est souvent des mirages. Là aussi.
On entend également souvent : achetez ce que vous aimez, si vous avez un coup de cœur… Hum… besoin de nuances ici. Ne confondez pas coup de cœur avec affinité. À moins que vous vous en fichiez de ce que ça coûte et de ce que ça vaut. L’aimerez-vous encore dans un mois, un an, cinq ans? Peut-être pas. Mais l’important, c’est que, pour vraiment profiter de vos œuvres, elles doivent correspondre à une démarche, une réflexion, et être le fruit de VOTRE investissement personnel. Là vous serez toujours gagnant. Donnez-vous des repères.
Conseil numéro 2 :
Investissez-vous. S’intéresser à l’art demande une implication personnelle. Il ne s’agit pas de devenir un expert, mais si un jour on vous parle de Guido Molinari, par exemple, de savoir qui il est, à quel mouvement il est associé et de connaître quelques-unes de ses œuvres est élémentaire. Des notions d’histoire sont tout aussi fondamentales. Il faut avoir des comparables et surtout ne pas limiter ses connaissances qu’aux jeunes artistes disponibles aujourd’hui en galerie. Fouillez un peu, apprenez à connaître ceux qui étaient là il y a vingt, trente, quarante, cinquante ans… Lisez des revues, des livres, sur Internet… Fréquentez les musées de différentes tendances, en vous déplaçant ou, encore une fois, sur Internet. Faites le tour des galeries, celles en marge comme les plus chics. Graduellement, faites-vous votre propre idée, sans pour autant vous fermer à celle des autres. Mais ayez vos propres opinions. Apprenez à connaître les moyens d’expression : peinture, gravure, sculpture, nouvelles techniques. Gardez l’esprit ouvert, ne vous fermez à rien.
Il n’y a pas de recette toute faite. S’intéresser à l’art, c’est avant tout une quête personnelle par laquelle on tisse des liens avec l’histoire, la société et l’universel…
Conseil numéro 3 :
Posez des questions. Ne faites pas que visiter les musées, les galeries et les centres d’exposition sans rien dire. Soyez proactif. Informez-vous sur les œuvres et les artistesle qui et le pourquoi. C’est fondamental. Vous risquez d’apprendre des choses, d’accumuler du savoir et de vous faire des opinions.
Conseil numéro 4 :
Apprenez à comprendre ce que vous regardez et à le voir pour ce qu’il est. Par exemple, si vous vous intéressez à la peinture, apprenez à la voir dans sa réalité… picturale. Il ne s’agit pas d’apprendre à peindre, mais de connaître et d’être conscient des paramètres propres à la peinture. Et de vivre votre expérience par ceux-ci sans nier vos affinités. Au contraire. Cela vaut pour l’ensemble des médiums d’expression. Chacun à les siens propres.
Conseil numéro 5 :
D’abord et avant tout, comprenez vos motivations. Apprenez à vous faire confiance dans votre démarche. Certes, vous évoluerez, vos affinités vont se transformez à force de… Nourrissez-les et surtout n’écoutez pas votre « beau-frère », en ce sens que vous avez tout avantage à vous fier à votre goût. Il évoluera, assurément, alors que pour celui de votre beau-frère, c’est moins certain…