Au MnbaQ et en salle au Québec à partir du 20 avril
Réaliser une biographie au cinéma est un exercice parsemé de pièges dont peu de réalisateurs, et d’acteurs, réussissent à éviter les écueils. Stanley Tucci, en contournes plusieurs avec son film, Le portrait final, son cinquième long métrages comme réalisateur lui qui est également comédien (plus d’une bonne cinquantaine de films, producteur, scénariste, par son approche zoomesque…

Portrait de James Lord, 1964
L’action du film se déroule sur un peu plus de deux semaines, le temps que prendra Alberto Giacometti pour peindre le portrait de l’écrivain américain, James Lord (1922 – 2009), qui fut, entre autres, l’auteur d’une biographie controversée sur Alberto Giacometti, parut à New York en 1985 (et en 1986 en Angleterre). Le film, Le portrait final est inspiré lui, d’un autre ouvrage de James Lord, écrit du vivant de Giacometti, Alberto Giacometti, Portrait, qui a été édité en 1965, à l’occasion d’une grande exposition Giacometti au Moma de New York la même année.
Voici le synopsis : Paris, 1964. L’écrivain américain James Lord, de passage dans la Ville-Lumière, accepte de poser pour Arturo Giacometti. Une session de trois ou quatre heures devrait suffire, lui annonce le peintre suisse-italien. Mais après un premier après-midi dans l’atelier désordonné, Giacometti, insatisfait du portrait, demande à son sujet de revenir le lendemain. Puis le jour suivant, et ainsi de suite, si bien que Lord doit continuellement repousser son vol de retour pour New York. Au fil des sessions, parfois interrompues par le découragement ou la colère de l’artiste, Lord est témoin de scènes de la vie quotidienne de cet artiste caractériel, qui jongle avec épouse et maîtresse, au vu et au su de chacune. Avec Diego, le frère du peintre, l’écrivain développe une amitié complice, qui pourrait être la clé de sa libération…

Le réalisateur de, Le portrait final, Stanley Tucci
L’excellent acteur Geoffrey Rush (Albert Eisntern, de la série Génius – Hector Barbossa dans Pirates des Caraïbes entre autres plusieurs dizaines de films) joue Alberto Giacometti, Tony Shalhoub dans celui de son frère Diego et Armie Hammer celui de James Lord.
Il faut savoir que James Lord n’est pas dans les bonnes grâces de la Fondation Giacometti, à cause d’une histoire de certificats d’authenticité qu’il aurait délivré pour des sculptures contrefaites de Giacometti au début des années 2000. Mais le film lui a reçu d’excellentes critiques. Le portrait final, a été présenté hors compétition au Festival du film de Berlin, en 2017 et à Sundance également en 2017. Il sortira en salle au Québec le 20 avril prochain (notamment au Cinéma Beaubien à Montréal).
Si le film est aussi bien reçu, outre l’excellente performance entre autres, de Geoffrey Rush, c’est à cause en bonne partie sur la reconstitution de l’atelier, œuvre du chef décorateur James Merifield.
La bande-annonce
L’horaire des projections au Musée national des beaux-arts du Québec : cliquez ici