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Célébrons cette première chronique de 2011 avec du champagne ou, devrions-nous dire, du chardonnay, car quatre des six vins présentés ici en contiennent. Je rédige cette chronique à peine rentré de la Faculté de commerce et d’œnologie de l’Université UC Davis, en Californie. On dit là-bas que le chardonnay est ubiquitous, tant il est cultivé partout à travers le monde où il s’est bien adapté. Les Californiens à eux seuls, avec près de quarante mille hectares, en ont planté davantage que la France et l’Italie réunies. Cépage vedette, on dit aussi que le chardonnay est une marque à part entière (a brand), sa mention sur l’étiquette étant suffisante dans bien des cas pour conclure la vente.

Champagne Brut Delamotte, France
10839660, 44,00 $

Le champagne Delamotte est frais et léger, les bulles sont fines et persistantes, la cheminée de bulles est animée et le tout offre beaucoup de vivacité. Un parfait champagne à servir lors d’une réception. À 44 $, il offre un rapport plaisir/prix élevé qui le rend tout simplement irrésistible.

Auxey-Duresses Comte Armand 2006, France
10796575, 42,50 $

Quittons la Champagne pour la Bourgogne, sa région voisine, plus précisément la Côte de Beaune et ses vins blancs magnifiques élaborés en monocépage à partir de chardonnay. Les plus prestigieux étant offerts à des prix élevés, c’est un plaisir d’en trouver à des prix accessibles (entendez par là : à moins de cinquante dollars).

Par sa finesse, son boisé élégant et sa finale persistante aux saveurs d’amande, l’Auxey-Duresses Comte Armand 2006 est un bourgogne blanc de qualité, un vin sans lourdeur, prêt à boire maintenant.

Mâcon, Uchizy G.&P. Talmard 2009, France
882381, 18,40 $

Plus au sud, du Mâconnais, voici un chardonnay au nez exubérant de poires, au fruité généreux en bouche et de belle persistance aromatique, bref, meilleur que jamais. Voilà un vin que je continue de suivre d’année en année vu son rapport qualité/prix. Après une baisse de niveau en 2008, due aux conditions difficiles du millésime, le voici de retour dans une forme éclatante. Difficile de faire mieux à moins de vingt dollars.

Chardonnay, Löwengang Lageder Alto 2006, Italie
10264608, 44,00 $

De l’autre côté des Alpes, en Italie, plus précisément du Sud Tyrol (Trentin-Haut-Adige), voici maintenant le chardonnay du réputé producteur Alois Lageder. Vin à la robe dorée, son nez aromatique aux notes boisées, florales et miellées est suivi en bouche par une attaque fraîche, de la sveltesse et du tonus. Ce vin plaira aux amateurs d’arômes boisés qui n’aiment cependant pas la lourdeur. Il pourra se bonifier encore et vivre facilement de cinq à huit ans. Un bel accord à réaliser avec des noix de pétoncles (Saint-Jacques à la crème).

Côtes de Bergerac moelleux, Château les Tours des Verdots 2002, France
10524545, 28,90 $

Pas de chardonnay ici pour ce vin botrytisé et moelleux, un assemblage de sémillon, sauvignon et muscadelle, un vin de dessert qui est également doux par son prix et se mérite facilement la mention plaisir/prix. Il vaut largement le coût d’un sauternes ou d’un barsac offerts au double, voire au triple du prix.

De couleur jaune paille, son nez fin est aux arômes de zeste d’orange et d’abricot. Il a des saveurs de liqueur de pêche, miellées (gelée royale) et un très beau botrytis, le tout supporté par de la fraîcheur et une longue persistance. C’est un vin tout simplement délicieux.

Côtes du Ventoux, Château Pesquié Artemia 2006, France
10935660, 38,50 $

Voici maintenant un rouge, en provenance de la vallée du Rhône méridionale, la cuvée Artemia 2006 du Château Pesquié. Issu d’un bon millésime, ce vin d’assemblage (syrah/grenache) à la robe d’un rubis profond possède un nez épicé et aromatique de fruits noirs, de bleuets, de violette, le tout confirmé en bouche par des saveurs fruitées et une texture veloutée (le grenache), des tannins déjà souples et une allonge moyenne. Il peut se boire maintenant et son potentiel de garde est de trois à cinq ans. À servir en accompagnement d’une pièce de viande rouge.

Terminons cette chronique par une invitation à inscrire à vos agendas sans plus tarder : la soirée Gambero Rosso qui aura lieu le 8 juin prochain, pour une deuxième année consécutive, au Palais des Congrès de Montréal. Organisée par les Services Signature de la SAQ et au bénéfice de Montréal Passion Vin, c’est un événement à ne pas manquer où vous pourrez déguster la fine fleur de la production italienne.

Au plaisir de vous y rencontrer !

Par Richard Sagala