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La création au carré - Parcours l'Informateur / version WEB

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MARTIAL RAYSSE au Centre Pompidou

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 08 Sep 2014   Posted by Parcours

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Une magnifique surprise!

Paquerette Villeneuve

Soudain l’été dernier, 1963 OEuvre en 3 dimensions, assemblage 106 x 227 x 58 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne Photo : Philippe Migeat / Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2014

Soudain l’été dernier, 1963
OEuvre en 3 dimensions, assemblage
106 x 227 x 58 cm
Centre Pompidou,
musée national d’art moderne
Photo : Philippe Migeat / Centre Pompidou,
MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
© Adagp, Paris 2014

Lors des années soixante, en voyant les tableaux de Martial Raysse exposés à Paris à la galerie Iolas, on aurait pu craindre d’assister à la naissance d’un peintre mondain.  D’autant que de ses longs cils caressant ses yeux verts se dégageait une beauté dans le vent de l’époque, dont rien  ne laissait présager qu’il se laisserait  dominer par son œuvre.  L’influence du pop art sur le jeune Français méditerranéen – en ce temps-là, il partageait son temps entre l’Hôtel Chelsea à New York et Los Angeles,  cachait ce que sa démarche avait déjà d’original. La rétrospective  organisée à Pompidou cet été a pour conséquence importante de le  révéler largement.

Des agglomérations  de bouteilles vides de détergents et de  jouets d’enfant en plastique,marquent une réorientation des besoins  et du goût qu’adoptera d’emblée et non sans esprit provocateur l’artiste.

Raysse accepte d’emblée le monde nouveau et en adopte les emblèmes, en particulier la femme qui entre dans une autre ère, celle des plages et des maquillages luminescents,  dont il grossira les effets nourrissants pour son imaginaire.  Ainsi de Peinture à haute tension, où bombe aux couleurs fluo et tube néon dessinent le visage, parti-pris esthétique appelé à faire choc, auprès de ses tableaux à géométrie variable. De ce regard où l’enfance n’est jamais absente, il s’est approprié aussi bien le néon pour décrire les lèvres  que les Odalisques  d’Ingres, pour un parcours  mêlant à une modernité flagrante leur classicisme absolu. Il allait même en découvrir  le point de fusion,  source d’une  transition imprévisible mais très productive.

Poissons d’avril, 2007 Acrylique sur toile Peinture 259 x 300 cm Pinault Collection Photo : Arthus Boutin © Adagp, Paris 2014

Poissons d’avril, 2007
Acrylique sur toile
Peinture
259 x 300 cm
Pinault Collection
Photo : Arthus Boutin
© Adagp, Paris 2014

Liées à sa décision prise en 1973 de vivre à la campagne, les œuvres qui composent ce qu’on pourrait appeler le second volet de l’exposition étonnent  par les états d’âme qu’elles traduisent, où  à la joie succèdent l’inquiétude et la réflexion.  Un Jean nu-pieds, général  de l’armée de souffrance (1991), Arbre de la connaissance aux cauchemars,  Arbre à pomme du jardin d‘Eden, baptêmes de sang, nudités, le tout avec un arrière-goût  de Breughel vont servir à évoquer son  inquiétude devant  l’univers  violent que lui fait craindre  l’histoire actuelle.

S’il recherche un sens à la vie dans ses mythes grecs réinventés ou ses  prophètes de religions diverses peints en pied, ses grandes toiles semblables à des fresques pleines de gens prenant des poses grotesques débordent de ce malaise.  Il ne faut pas oublier que le jeune Raysse avait préféré se faire interner plutôt que d’accomplir  son service militaire pendant la guerre d’Algérie.

Raysse Beach, 1962 - 2007 OEuvre en 3 dimensions, Installation Centre Pompidou, musée national d’art moderne Photo : Philippe Migeat / Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2014

Raysse Beach, 1962 – 2007
OEuvre en 3 dimensions,
Installation
Centre Pompidou,
musée national d’art moderne
Photo : Philippe Migeat / Centre Pompidou,
MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
© Adagp, Paris 2014

Ce second volet comprend aussi de toutes petites sculptures grigris en papier mâché  fort originales dans leur simplicité,  et des portraits satiriques plutôt grotesques  qui prêtent à sourire, sur fond de recherche philosophique ou métaphysique même. L’enfance y trouve  de nouveau sa place avec sa curiosité, son humour et l’innocence qui caractérisent  en filigrane l’ensemble de l’œuvre.

(RAYSSE à POMPIDOU JUSQU’AU 23 SEPTEMBRE 2014

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