Destins
– En exposition actuellement jusqu’au 18 octobre, à la Galerie d’art Loft, 8 Rue Saint Paul Est, Montréal, QC, 514 903-1987 –
Johanne Cullen aime raconter des histoires, à sa manière. Et quelle est-elle, sa manière? Un amalgame. Le propos de ses peintures n’est jamais livré en ligne droite. Elle tisse, illustre, peint avec beaucoup de théâtralité. Est-ce aussi son passé de bédéiste? Certainement par sa façon de cadrer et de placer son sujet. Un peu de surréalisme aussi par le fait que ce que l’on voit n’est jamais vraiment ce qui est… Le tout apporté avec une note d’incongruité, voire d’absurdité comme la vie parfois en a le secret. Et sa présente, à la Galerie d’art LOFT, dans le Vieux-Montréal, elle s’est vraiment fait plaisir en travaillant autour du thème Destins (remarquez le pluriel).
Elle nous fait son cinéma…
La culture picturale de Johanne Cullen trouve sa source et s’exprime pour beaucoup par les dimensions cinématographique, télévisuelle et illustrative qui prennent forme dans ses tableaux [pour beaucoup] par ses mises en scène improbables. D’ailleurs, pour une large part, la lecture devrait toujours tenir compte du rapport des éléments avec le cadre. Il ne faudrait pas oublier bien sûr la dimension symbolique elle aussi importante bien que pas toujours évidente, et c’est bien comme ça. À chacun son cinéma! Pensons à son tableau Eau de rose, à ceux qui y auront perçu la dimension autobiographique de l’artiste, Gaspésienne d’origine et dont le père avait comme fleur favorite, la rose… Ayant maintenant en tête cette piste de lecture, nous risquons d’avoir une interprétation fort différente de ce que semblaient d’abord nous suggérer les éléments de la composition. Comme quoi, souvent avec Johanne Cullen, le tableau est arrangé avec la fille des vues!
Pour aller à la galerie Loft c’est ici