Fernand Toupin (1930-2009) entre à l’École des beaux-arts de Montréal en 1949. Il commence véritablement sa carrière de peintre en 1954. En février 1955, il lance avec Jean-Paul Jérôme, Louis Belzile et Jauran (de son vrai nom Rodolphe de Repentigny) le Manifeste des plasticiens, à Montréal. Voici ce qu’on peut lire entre autres dans le manifeste rédigé par Rodolphe de Repentigny (1926-1959) :
« Le travail des Plasticiens s’inscrit également dans l’histoire de la peinture au Canada et plus spécifiquement à Montréal. La peinture non-figurative a acquis à Montréal ses droits de noblesse depuis les premières expositions automatistes. Elle a pu naître ailleurs avant, mais elle est véritablement née ici, alors. Dans la solution qu’apportent les Plasticiens au problème posé par leur désir de peindre, la révolution amorcée par Borduas apparaît comme germinale. »
La peinture de Fernand Toupin n’est pas sans audace. Une qualité que l’on observe dès le début de sa production. Peut-être est-il celui qui, dans le groupe initial des plasticiens, repousse le plus les limites de la représentation.