Il aurait eu 119 ans le 1er décembre…
1895
Naissance du peintre René Richard (1895-1982) à Chaux-de-Fonds. Sa famille s’installe au Canada en 1909. Trappeur, coureur des bois, il côtoie les Cris et le Inuits lors de ses nombreux déplacements dans le nord de l’Alberta, du Manitoba et de la Saskatchewan du milieu des années 1910 au milieu des années 1920. Il partage sa passion pour la nature avec le dessin. Cette parfaite connaissance de la vie en forêt n’est pas étrangère à l’extraordinaire qualité de ses scènes de trappe et des grands espaces sauvages du Nord canadien.
Lors d’un séjour en France où il est allé étudier le dessin à l’Académie de la Grande Chaumière, il fait la rencontre de Clarence Gagnon qui l’encourage dans la voie artistique. Mais l’appel de la nature est trop fort. Il revient au Canada en 1930 et s’empresse de retrouver la forêt, il descend même le légendaire fleuve Churchill en 1933.
Il s’installe à Baie-Saint-Paul en 1938 après avoir aidé à faire l’inventaire des œuvres du peintre Horatio Walker qui vient de décéder à l’île d’Orléans.
Il ne fait aucun doute que son œuvre entier reste à découvrir. Si les collectionneurs sont au rendez-vous depuis plusieurs décennies déjà, les grandes institutions muséologiques tardent à voir dans cet artiste un grand de l’art canadien. Cela peut s’expliquer par le fait que Richard n’appartient à aucune école ni mouvement et qu’au moment où l’heure était à la modernité, lui, il vivait en pleine nature qu’il rendait par ses dessins et ses tableaux avec une grande éloquence tant plastique que documentaire (sans sombrer dans un descriptif illustratif pour autant). Aujourd’hui, alors que l’intérêt pour la nature est « à la mode », il serait plus que temps de revisiter ce corpus artistique d’une qualité exceptionnelle… Bon anniversaire Monsieur Richard!